Le Saxophone

à travers le Jazz

Saxophonistes de Jazz 10/15

Gerry Mulligan

Gerard Joseph Mulligan, (1927-1996)

Gerry Mulligan

Gerry Mulligan naît le 6 avril 1927 à New York. Elevé en Philadelphie, il apprend en premier lieu le piano puis s'intéresse de très prés à l'arrangement. Il se met en même temps au saxophone, en adoptant dans un premer lieu l'alto pour lui préférer quelques années plus tard le baryton. Les orchestres de Gene Krupa et Claude Thornhill, entre autres, jouent quelques uns de ses arrangements. C'est d'ailleurs en écrivant pour Thornhill qu'il rencontre l'arrangeur Gil Evans, avec qui il s'associe rapidement.

C'est en 1948 que Gerry Mulligan rejoint à New York Gil Evans et Miles Davis, pour qui il écrit et joue (exclusivement du baryton). Au début des années 50, Gerry Mulligan dirige son propre orchestre tout en perpétuant son activité d'arrangeur en freelance, ce qui le fera travailler pour Stan Kenton et Vic Lewis, entre autres.

Gerry Mulligan

En 1952, Gerry Mulligan acquiert une renommée conséquente dans le monde du jazz quand il crée son quartet sans piano. Sans direction harmonique, l'interaction entre le saxophoniste et le trompettiste (Chet Baker, puis Art Farmer et Bob Brookmeyer) se doit d'être très forte, ce qui crée un nouveau grain dans le jazz que les fans des années 50 apprécient à sa juste valeur.

L'interêt que porte Gerry Mulligan aux arrangements pour des plus grands ensemble le conduit à diriger des groupes de 13, 14, voire même 20 musiciens. La tournée qu'il réalise en Europe et au Japon assoie définitivement et mondialement sa renommée en tant qu'arrangeur et que barytoniste, ce qui reste peu fréquent.

Il meurt à l'âge de 68 ans, le 19 janvier 1996 à Darien, dans l'était du Connecticut, de complications d'une opération du genou.

Le quartet (avec Chet Baker)

Il est difficile de sentir, dans le travail de Gerry Mulligan, d'influence particulière, que ce soit dans son jeu au baryton ou dans ses compositions et arrangements. De même, malgré l'énorme popularité dont il bénificia pendant plus de cinq décénnies, rares sont, s'ils existent, ceux qui l'ont pris comme modèle, ce qui est peut-être du au fait que le saxophone baryton n'a jamais été aussi populaire que le ténor ou l'alto.