Le Saxophone

à travers le Jazz

Saxophonistes de Jazz 4/15

Stan Getz

Stanley Getz dit Stan Getz (1927- ) surnommé The sound (le son)

Stan Getz est né le 2 février 1927 à Philadelphie (Pennsylvanie). Il s'essaye tout d'abord à la contrebasse puis au basson avant d'opter pour le saxophone sous la baguett de son professeur Mick Guerra. Il débute dans l'orchestre de Jack Teagarden en 1943, avant de jouer chez Dick "Stinky" Rogers (1944/1945), Jimmy Dorsey, Benny Goodman (1945/1946), puis avec Tommy De Carlo dans une formation à 3 ténors (Jimmy Giuffre, Herbie Steward, Zoot Sims et lui-même). En 1947, lorsqu'il forme la deuxième mouture de son orchestre, Woody Herman engage le pupitre de quatre saxophonistesn où Serge Chaloff remplace Jimmy Giuffre.

A partir de 1949, Stan Getz forme différents quartts et quintets avec, entre autres, Al Haig, Horace Silver, Jimmy Raney, Tommy Potter, Roy Haynes ou Tiny Kahn. Dans les années 50, il participe aux tournées Jazz in the Philharmonic de Norman Granz (1952/1957) avant de connaître un grand succès commercial avec les disques de Bossa Nova qu'il enregistre avec Charlie Byrd puis Antonio Carlos Jobim, Joao et Astrud Gilberto. Depuis le début des années 60, il dirige des formations d'excellente qualité avec notamment : Gary Burton, Chick Corea et Steve Swallow (1964/1966), Eddy Louiss, René Thomas et Bernard Lubat (1970), Chick Corea, Stanley Clarke, Arto Moreira et Tony Williams (1972). Lors de ses plus récentes tournées, il s'est produit dans un quartet avec Kenny Barron, Rufus Reid et Terry Line Carrington.

Stan Getz

Stan Getz doit son surnom (The Sound) à ses qualités de son indéniablement influencé par Lester Young en étant toutefois plus vaporeux, le souffle audible y occupant une grande place. Harmoniquement, il a été très tôt marqué par Charlie Parker, et cela se ramrque en même temps que sa virtuosité dès ses premiers enregistrements aux côtés de Woody Herman (la preuve la plus flagrante en est le solo de Early Autumn en 1948). Son langage mélodique contient de nombreuses phrases aux subdivisions rythmiques en groupes de 3 à 6 notes mais aussi des schémas sur des modes très précis (la gamme diminuée est assez fréquente).

Stan Getz est un improvisateur qui, quels que soient les contextes où il se trouve, n'est jamais pris en défaut. On ne peut déceler chez lui ni fautes d'harmonie, ni fautes de rythmes. Il est, à l'exemple de Miles Davis, un musicien au goût très sûr et toujours inspiré.